Comment optimiser un parc d’actifs logistiques avec des capteurs IOT ?  Le témoignage de Saint Gobain Glass Industry apporte des réponses.

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Un leader mondial sur le marché du verre

Saint Gobain Glass Industry (SGGI) est leader mondial sur le marché du verre,  essentiellement pour les secteurs de l’automobile et du bâtiment. Il emploie près de 15.000 employés, répartis sur une centaine de sites dans 25 pays. En Europe, il compte une quinzaine d’usines pour 7.000 employés. Ce groupe fabrique des fenêtres, des vitres de façade, de décoration & de design, des spécialité industrielles et des produits de performance et de protection qui ont en commun leur fragilité. Ils sont déplacés verticalement sous forme de piles de feuilles de verre  via des équipements métalliques nommés « chevalets ». Ces derniers sont de deux formes : en A lorsqu’ils comportent deux côtés de support et en L, lorsqu’ils n’en ont qu’un. Ces équipements assez lourds (1,4 tonne) et encombrants (6 m de long sur 3,30 m de haut) sont eux-mêmes véhiculés dans des Inloaders, des semi-remorques spécifiques sans essieux dans lesquels peuvent coulisser les chevalets. Ces camions, avec leurs agrès,  circulent entre les usines et les sites clients de SGGI en Europe.

DIAGMA pour identifier les initiatives pertinentes de la logistique du futur de SGGI

SGGI a fait appel à DIAGMA dans le cadre d’un projet de définition de sa logistique du futur à horizon 10 ans et plus. Compte-tenu de la transformation de ses activités et du foisonnement de nouvelles technologies susceptibles de faire progresser ses entrepôts en termes d’organisation et de productivité, SGGI a souhaité se faire accompagner pour choisir les bonnes innovations. « Nous sommes partis des enjeux et des besoins, avons identifié les innovations et cartographié les maturités afin d’identifier où on peut amener de la valeur, voir les POC à mener et où les mener », expose Bruno Hérard, Senior Manager DIAGMA. Ce travail a permis d’identifier 15 initiatives pertinentes, qui ont été qualifiées selon leurs contributions aux besoin du business, puis de déployer des pilotes selon la maturité des sites afin de qualifier les cas d’usage et les potentiels de ROI. C’est dans ce contexte qu’a été identifié le besoin d’optimiser le parc d’actifs logistiques (chevalets) par un meilleur suivi.

Suivre les chevalets en temps réel pour réduire les investissements annuels

SGGI dispose de plus de 5.000 agrès, soit 20 M€ d’asset en circulation, mais avec seulement 80% de précision d’inventaire depuis 10 ans, liée à la dispersion de ces chevalets à travers toute l’Europe. Il faut donc investir environ 400.000 € chaque année pour acheter de nouveaux équipements, sans compter les impacts du pilotage peu précis subi par les usines. « Les enjeux étaient d’avoir un inventaire fiable et en temps réel, de notre parc de chevalets, de réduire les investissements annuels en diminuant la rétention pressentie du parc et de mettre en place un véritable pilotage des flux d’agrès au sein de la Supply Chain, via un tracking efficace« , explique Alexandre Bousquet, Logistics & Cutting Manager de SGGI.

Le choix de l’IOT et de la solution Everysens

La solution retenue a été de suivre le parc d’actifs logistiques (chevalets) au moyen de capteurs autonomes (sur batterie) avec une durée de vie longue (plus de 5 ans) fixés sur les agrès, de faire transiter les données GPS via le réseau de télécommunication basse fréquence Sigfox et de pouvoir exploiter ces données à partir de la plateforme SaaS Everysens. « Lors de la démarche menée avec DIAGMA, nous avions eu vent de projets IOT dont la technologie semblait mature. Par ailleurs, nous avons une entité en charge d’identifier les sociétés innovantes au saint de Saint Gobain. Elle avait recensé Everysens pour son expertise métier et sa capacité à suivre des éléments ferroviaires. C’est surtout le fait de disposer d’une plateforme métier pour exploiter les données qui a orienté notre choix », souligne Alexandre Bousquet.

1.800 chevalets équipés de capteurs en deux ans

La mise en œuvre s’est déroulée en 4 phases. En amont, un POC (Proof of Concept) a testé 4 technologies (dont Sigfox et Lora) en installant des capteurs sur 30 chevalets avec 1 à 24 remontées d’informations par jour. Puis un pilote a été mené au premier semestre 2018 sur 100 chevalets pour identifier la meilleure plateforme (partenaire ou développée en propre) et sélectionner la meilleure technologies en termes de précision, de capacités et de coûts. Une fois Everysens retenu, le déploiement sur 1.800 chevalets à travers toute l’Europe a suivi au deuxième semestre 2018. Une dernière phase a consisté à mettre en place des mesures pour affiner le ROI et les bénéfices réels à attendre du projet.

Baisse de 40% du taux de rétention

Ce projet a doté SGGI d’une visibilité proactive sur son parc de chevalets équipés en Europe. Il a renforcé la fiabilité des données et permis de réduire le taux d’immobilisation des actifs de 40%, d’où un ROI très rapide. D’autres cas d’usages pourraient être identifiés à terme.

5 conseils pour mener à bien une démarche d’analyse d’un portefeuille d’innovations

Les technologies innovantes sont légion. Pour faire le bon choix, 5 recommandation de Bruno Hérard de DIAGMA :

• Partir des enjeux business et de ce que l’on doit faire progresser, mais pas des solutions technologiques
• Impliquer des décideurs et quantifier grosse maille les améliorations
• Identifier un marge choix de technologies potentielles mais s’avoir s’arrêter rapidement. Découvrir 10 solutions, en approfondir 1.
• S’appuyer sur des POC prgressifs et créer des Champions pour porter les innovations (pas juste des Key Users)
• Exprimer rapidement un besoin et ses enjeux pour vite qualifier la pertinence des cas d’usages

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