OPTEZ POUR UNE MECANISATION RAISONNEE

Le 26 mai, François Rochet, Associé de DIAGMA, expert en e-commerce et en mécanisation d’entrepôts, a exposé les clefs d’une mécanisation réussie sur le plateau TV de Supply Chain Village. Avec plus de 200 projets à son actif, il a partagé la synthèse des points de vigilance à observer pour ne pas se perdre dans les méandres des solutions et trouver le bon mix de solutions.

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Une offre riche et variée de solutions de mécanisation

Face à la profusion de l’offre de solutions et de technologies, les responsables de projets en entreprise, qui ne mènent pas fréquemment ce type projets de mécanisation peuvent être perplexes. De plus, l’arrivée sur le marché des systèmes Goods to man, souvent lourds, renforce le besoin de se poser les bonnes questions.

Une approche globale qui intègre 5 critères

Issue de son expérience, le cabinet DIAGMA propose une approche systémique qui englobe 5 critères :

  • La performance économique  (CAPEX, OPEX, ROI)
  • L’organisation du travail (nb d’équipes, travail de nuit , le week-end)
  • Le niveau de service (délai, cut-off)
  • La résilience (3 « stress » tests)
  • Les aspects RSE (consommation d’énergie du système…)

Bien réfléchir avant d’investir

François Rochet attire l’attention des participants sur le fait que rechercher une cadence maximale implique des investissements (CAPEX) élevés, voire très élevés. En outre, pour un projet « Goods to man », il faut veiller à mesurer les temps de déplacements induits et plus largement, pas seulement le temps de prélèvement, mais celui de l’ensemble des opérations dans un entrepôts (rangement, réapprovisionnement, emballage …). Le but étant de ne pas surestimer les gains.

Dans le même registre, François Rochet recommande de mettre en place des chantiers d’amélioration peu coûteux avant de se lancer dans des projets de forte mécanisation plus onéreux et au ROI plus long, voire incertain.

Adapter son organisation et ses objectifs

Pour François Rochet, il est indispensable de bien étudier les variations saisonnières de l’activité afin de dimensionner la solution de mécanisation pour passer le pic d’activité ciblé. Par ailleurs, il ne fait pas hésiter à faire des scénarios intégrant des organisations du travail évolutives (augmenter les équipes, étendre les jours de travail au week-end…) pour réduire le degré de mécanisation. Cela permet de trouver le meilleur compromis tout en restant souple face aux fluctuations de l’activité.

De même, définir son organisation en fonction de la promesse de niveau de service faite aux clients est essentiel. En fonction des cut-off et des délais des opérations de lancement, préparation, emballage, expédition et livraison, il faut déterminer à quelle fréquence et selon quel ordonnancement il faut lancer les commandes en préparation.

Trouver le juste niveau de mécanisation

Evaluer l’adaptabilité des solutions techniques envisagées et la résilience des installations est aussi primordial. François Rochet propose de faire subir à l’installation 3″stress » tests. Jusqu’où l’installation mécanisée doit-elle pouvoir s’adapter à des variations :

  • de typologies et de gabarits de produits ?
  • de structure de commandes ?
  • d’augmentation / réduction d’activité ?

Ainsi, pour mettre le curseur au bon niveau de mécanisation, il faut le bon compromis entre investir dans le stockage et investir dans le flux. « Il faut mettre en place des solutions techniques adaptées à la classe de rotation ciblée », conseille François Rochet.

Opter pour une mécanisation raisonnée

En fait, opter pour une « mécanisation raisonnée  » consiste à mettre en place une ou plusieurs solutions techniques adaptées aux besoins capacitaires (stockage et flux) actuels et à venir.

Les 6 règles d’or pour réussir un projet de mécanisation raisonnée sont :

  • Evaluer dès le départ la résilience de l’organisation acceptable du projet
  • Regarder l’ensemble du processus de l’entrepôt (de la réception à l’expédition) et ne pas se focaliser sur le prélèvement
  • Le ROI d’un projet est plus lié à la situation de départ qu’à un type de système
  • Le ROI est fortement impacté par l’organisation du travail
  • Le TRS (taux de rendement synthétique) est clef pour le ROI
  • Viser des cadences les plus élevées fait s’envoler les investissements et retarde le ROI

Des exemples pour illustrer la nécessité d’une approche systémique

Jean-Marc Moulin, Senior Consultant, expert de la dynamique des systèmes logistiques automatisés, a ensuite témoigné de l’importance d’avoir une approche systémique de l’entrepôt dans une démarche de mécanisation à travers des exemples vécus. « Les systèmes doivent être coordonnés pour que l’ensemble de l’organisation puisse atteindre les objectifs visés« , a-t-il rappelé.

Enfin, François Rochet et Jean-Marc Moulin  ont répondu en live aux nombreuses questions des participants.

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