Supply Chain Magazine a interviewé Olivier Dubouis, Associé et Directeur Général de DIAGMA et Léandre Boulez, Associé de DIAGMA dans le cadre d’une Enquête intitulée : « Les magasins en pleine transformation de l’omnicanal » parue dans le numéro de septembre 2022.
Les magasins sont en pleine transformation omnicanale. De par leur nombre et leur présence locale, ils jouent un rôle essentiel dans la distribution omnicanale. De fait, en plus d’être un lieu de vente, ils sont un point de stockage de proximité et peuvent desservir rapidement des produits disponibles commandés sur le net. Ils sont aussi un lieu de services : renseignements, collecte, SAV, retours produits … Maillon de plus en plus intégré à la distribution omnicanale, la réussite de leur transformation est conditionnée par de multiples paramètres … Olivier Dubouis, et Léandre Boulez, Associés de DIAGMA, interviewés par Supply Chain Magazine en relèvent quelques-uns.
Point de départ efficace des produits chers et encombrants
« Dans le bricolage par exemple, tout ce qui n’est pas cher et plutôt encombrant, comme les parpaings, n’a pas d’intérêt à être stocké en entrepôt central. L’approvisionnement est essentiellement local. Et cela coûterait trop cher à transporter sur de longues distances. La livraison au client doit être la plus courte possible. Donc le magasin est un point de départ efficace », analyse Léandre Boulez, Associé de DIAGMA.
Mettre en magasins les produits à forte rotation
« Ce qui compte aussi, c’est le taux de rotation du produit. Plus il est faible, plus le produit doit se trouver en amont du réseau pour optimiser les stocks et maximiser les chances de le vendre. Et donc, plus il est fort, plus il est présent en magasin, à proximité », ajoute Olivier Dubouis, Associé et Directeur Général de DIAGMA
Des coûts de préparation de commande élévés en magasin
Règle de rémunération omnicanale : « j’attribue le chiffre d’affaires au magasin qui porte la vente et donc détient le stock. Mais il y a encore peu d’enseignes qui expédient depuis les magasins. Le départ magasin coûte en effet souvent plus cher que le départ entrepôt du fait d’une productivité de prélèvement-conditionnement-expédition beaucoup plus faible », expose Léandre Boulez.
Difficultés de la gestion des retours en magasin
À propos des retours : « Les retours en magasins, cela reste un sujet compliqué pour les distributeurs », estiment Olivier Dubouis et Léandre Boulez, Associés chez DIAGMA. « Qui décide de la re-commercialisation ? Dans le magasin lui-même ? Ailleurs ? Les taux de revente locale peuvent être faibles. Le produit peut ne pas (ou plus) être dans l’assortiment du magasin. Et le magasin n’est pas toujours équipé pour la remise en état de vente.»