Réduire son empreinte carbone est un des enjeux majeurs du transport. 5ème et dernier volet de nos recommandations aux chargeurs pour conserver la performance de leurs transports dans un contexte chahuté qui pose de nombreux défis … qu’il est temps de relever !
Volet 5. Chargeurs, réduisez votre empreinte carbone !
Terminons ce rapide tour d’horizon des défis Transport à relever pour rester performant par la réduction de son empreinte carbone. Les moyens sont multiples et variés : certains difficiles à mettre en œuvre, d’autres plus immédiats.
Former et sensibiliser les chauffeurs à l’écoconduite
Rapide à mettre en œuvre en effet, la formation et la sensibilisation des chauffeurs à l’écoconduite permet d’obtenir en moyenne 10 % de consommation en moins. Par ailleurs, une conduite plus souple est également plus vertueuse en matière de sécurité, toujours non négligeable…
Réduire la vitesse des véhicules
De même, le simple fait de diminuer la vitesse maximale de 90 à 80 km/h permet d’économiser 5% de carburant pour un véhicule routier. Pour le maritime, des logiciels sont en cours de développement afin de faire profiter les bateaux des courants marins favorables et de réduire ainsi leur consommation, sans oublier le « slow steaming », mouvement de réduction de la vitesse des navires. En effet, une étude de la revue scientifique « Frontiers in Marine Science » confirme qu’une « réduction de 10% de la vitesse de la flotte mondiale permettrait de réduire de 13% les émissions de GES ».
Choisir des énergies moins polluantes
En outre, des choix d’énergies moins polluantes sont possibles pour tous types de véhicules. En effet, le maritime a entamé sa transition avec le recours de porte-conteneurs au méthanol (Maersk en a commandé 19 pour une réduction des émissions annuelles de CO2 de la flotte d’environ 2,3 Mt par an) ou la propulsion vélique. L’aérien quant à lui se met à tester des vols à base d’huile de cuisson usagée (mars 2022), en attendant le futur avion à hydrogène. Côté route, des solutions désormais bien connues telles que le biogaz pour les longues distances ou l’électrique pour la livraison urbaine sont disponibles en attendant l’hydrogène.
Opter pour le report modal côté fluvial …
Enfin, le report modal en ces périodes de tension énergétique est d’actualité. Recourir au fluvial sur certains axes, la Seine ou le Rhône par exemple, peut s’avérer pertinent en tant que mode de transport non soumis à des contraintes de circulation, fiable en délai et capable de transporter des volumes importants. À Marseille-Fos, le fluvial a d’ailleurs progressé de 14 % en 2021 dans le conteneur pour s’établir à 75 000 EVP. De même, le projet d’Ikea Limay 2026 de livrer ses clients en Ile-de-France, en Normandie et en Bretagne est un exemple significatif de l’avenir de ce mode de transport, surtout s’il est couplé à des véhicules électriques en livraison urbaine.
… et côté rail
Coté rail, il existe des solutions de gestion de wagons isolés, en particulier sur l’axe Nord de la France – Rhône-Alpes – Italie / Espagne. Par ailleurs, la mise en place de la première ligne ferroviaire en septembre 2022 pour le transport non accompagné de semi-remorques sur rail, de Marseille Fos à Calais, est une bonne nouvelle.
Les enjeux sont de taille et leur mise en place presse. Ne tardez-pas !
Olivier Harduin
Senior Manager DIAGMA
En charge du pôle Transport
oharduin@diagma.com
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